Mes 4 meilleurs spots photo animalière au Costa Rica en 2025

Le Costa Rica est un pays magnifique pour la photographie de faune sauvage. Malgré sa petite taille, il abrite plus de 6 % de la biodiversité mondiale. Ses écosystèmes variés et accessibles font de ce pays une destination de rêve pour les photographes, du débutant au professionnel.

Depuis plus de 15 ans, je parcours régulièrement le Costa Rica, fasciné par sa nature luxuriante. J’y ai commencé en étudiant les oiseaux avec des expéditions scientifiques. Aujourd’hui, j’y guide régulièrement des séjours photo nature avec l’agence Objectif-Nature. Voici mes 4 spots préférés pour photographier la faune costaricienne.

1 - Parc National de Manuel Antonio

Pourquoi photographier ici ? Ce parc situé sur la côte pacifique est l’un des plus photogéniques du pays. Entre plages de sable blanc, falaises escarpées et forêt tropicale dense, les décors sont incroyables. On ce croirait dans le film  « Pirates des Caraïbes »

Faune observable : singes capucins, singes écureuils, paresseux, iguanes, oiseaux tropicaux.

Mon retour d’expérience : C’est un lieu touristique très fréquenté, mais en arrivant tôt, vous pouvez profiter de la forêt en toute tranquillité. Les sentiers sont bien aménagés et permettent de belles rencontres.

Certes le Parc de Manuel Antonio est trés fréquenté, mais je pense qu’il reste un incontournable en terme de paysage tropical coté pacifique avecune belle densité de faune sauvages. Soyez malins, pour éviter la foule, partez tôt le matin

Enfin, n’oubliez pas que les animaux sont des êtres sauvages et que le respect de leur espace et de leur bien-être est crucial. L’éthique en photographie animalière est primordiale, on ne doit pas déranger les animaux juste pour une image ! Évitez de les approcher de trop près ou de les perturber dans leur comportement naturel, et soyez toujours conscient de la façon dont vous interagissez avec eux lorsque vous les photographiez. En connaissant vos sujets et en respectant leur espace, vous pouvez créer des images authentiques et puissantes qui montrent la vie et la beauté des animaux que vous photographiez.

 

Toucan Toco--Maxime Aliaga-POrtfolio

2- DES PHOTOS NETTES TU FERAS

Pour capturer les détails et les textures des animaux, il est important de faire des photos nettes. Cela paraît bête dit comme cela, mais c’est la base. Il vous faudra faire la mise au point au bon endroit et avoir un couple focal/vitesse d’obturation pertinent pour figer l’instant et obtenir une bonne profondeur de champ.

La mise au point est un paramètre très important : aujourd’hui, les nouveaux appareils photos offrent des possibilités incroyables. Il vous faudra faire la mise au point sur l’œil de l’animal, car c’est la partie la plus importante. Les autofocus d’aujourd’hui sont très performants, alors n’hésitez pas à les utiliser. Moi, je shoote très rarement en manuel et fais totalement confiance à mon appareil photo. Pour maximiser vos chances, il vous faut très bien connaître votre matériel afin d’optimiser ses performances. Sur les reflex classiques, l’idée sera de sélectionner les bons collimateurs autofocus et viser les yeux de l’animal. Sur les nouveaux hybrides, tels que les Canon EOS R, la détection de l’œil des animaux est stupéfiante : n’hésitez pas à l’utiliser !

Si jamais tu as besoin d’aide pour bien configurer ton autofocus voici quelques guide pour les nouveaux appareils photo canon qui pourront t’aidé.

Il est également important d’utiliser une vitesse d’obturation rapide pour minimiser le flou causé par le mouvement de l’animal ou celui de votre appareil photo. Cela peut être réalisé en augmentant la vitesse d’obturation. Une des règles de base est d’avoir au moins 2 fois la vitesse d’obturation que votre longueur de focale. Par exemple, si vous utilisez un 400 mm, il sera conseillé de shooter à 1/800 de seconde au minimum. N’hésitez pas à monter en ISO si les conditions de lumière sont faibles afin d’atteindre cette vitesse minimale.

Il vaut mieux une photo nette et un peu bruitée qu’une photo totalement floue !

Les nouvelles générations d’objectifs stabilisés, couplées aux appareils photos hybrides eux-mêmes stabilisés, permettent de baisser considérablement la vitesse d’obturation tout en obtenant des images nettes. Beaucoup de situations particulières vous obligeront à vous adapter et à sortir de votre zone de confort en matière de réglages. Pour les oiseaux en vol, il faudra considérablement augmenter la vitesse d’obturation (1/1000 s au minimum). Pour des scènes très sombres et immobiles, utilisez un trépied. L’essentiel est de continuer à pratiquer et à explorer différentes techniques pour développer votre propre style et améliorer la qualité de vos photos.

Jaguar pantanal - Maxime Aliaga

3- TES CADRAGES TU TRAVAILLERAS

Le troisième conseil pour faire de belles photos d’animaux est de travailler ses cadrages. Un bon cadrage peut faire toute la différence dans la qualité de votre photo. L’utilisation de la règle des tiers, la création d’arrière-plans simplistes pour mettre en valeur votre sujet, ou encore l’utilisation de la symétrie permettent de créer des compositions équilibrées et harmonieuses. Expérimentez différents cadrages pour trouver celui qui met le mieux en valeur votre sujet et raconte une histoire. Le cadrage sera une manière à part entière de développer votre propre style et votre signature en photo.

Il est également important de penser à la position et à la direction de l’animal dans le cadre, en veillant à ce qu’il ne soit pas coupé ou à moitié caché par un objet. Si vous photographiez un animal en mouvement, il peut être utile de penser à la direction de son déplacement et de laisser de l’espace devant lui pour donner une sensation de mouvement dans votre image. Évitez les cadrages trop serrés et laissez un peu d’air dans votre image.

Enfin, le cadrage peut ajouter une dimension narrative à votre image. En photographiant les animaux dans leur environnement naturel, vous pouvez montrer leur comportement, leur habitat et leur place dans l’écosystème. Dans ce sens, le choix de la bonne focale sera déterminant. Vous pouvez également utiliser le cadrage pour créer une tension ou une dramatisation, en utilisant les lignes et les formes pour diriger le regard du spectateur vers le sujet principal.

l’utilisation d’un grand angle

permet de remettre l’animal dans son écosystème

et donne du contexte à l’image.

4 - AVEC LA LUMIÈRE TU JOUERAS

Le quatrième conseil pour faire de belles photos d’animaux est d’avoir une bonne exposition, de capter les ambiances de couleur créées par la lumière du moment. Le matin et le soir sont les meilleurs moments pour profiter d’une lumière douce et colorée. Techniquement, l’exposition détermine la quantité de lumière qui atteint votre capteur, et c’est la clé pour obtenir des images claires et bien équilibrées. Il est important de trouver le bon équilibre entre la lumière et l’obscurité pour créer des images riches en détails et en couleurs. Pour cela, il faut choisir les bons réglages d’exposition afin d’éviter les zones surexposées (trop claires) ou sous-exposées (trop sombres).

L’exposition dépend de trois facteurs :

Vitesse d’obturation : elle détermine la durée pendant laquelle le capteur ou la pellicule est exposé à la lumière. Une vitesse d’obturation plus lente capturera plus de lumière, ce qui peut être utile en conditions de faible luminosité. Cependant, une vitesse plus rapide peut être nécessaire pour figer des sujets en mouvement.

Ouverture du diaphragme : elle détermine la quantité de lumière qui passe à travers l’objectif. Une ouverture plus grande laissera entrer plus de lumière, utile en conditions de faible luminosité, alors qu’une ouverture plus petite peut créer un effet de flou d’arrière-plan (bokeh).

Sensibilité ISO : elle définit la sensibilité du capteur à la lumière. Une sensibilité plus élevée permet de capturer plus de lumière en conditions faibles, mais peut aussi entraîner un bruit électronique ou une dégradation de la qualité de l’image. Chaque appareil photo a ses limites, apprenez à connaître celles de votre matériel.

La maîtrise de l’exposition est l’un des éléments clés en photographie animalière. Bien exposer une image, c’est trouver le bon équilibre entre l’ouverture, la vitesse d’obturation et les ISO. Pour cela, les appareils photo proposent plusieurs modes d’exposition, dont certains semi-automatiques qui offrent un bon compromis entre contrôle et simplicité.

Le mode priorité ouverture (souvent noté AV ou A) est celui que j’utilise le plus souvent. Il permet de choisir l’ouverture du diaphragme, ce qui influence directement la profondeur de champ et le rendu du flou d’arrière-plan. L’appareil se charge ensuite de déterminer la vitesse d’obturation la plus adaptée en fonction de la lumière et de la sensibilité ISO. Ce mode est particulièrement utile quand on souhaite isoler un sujet de son environnement, comme un animal dans un décor chargé, tout en gardant une exposition équilibrée.

Le mode priorité vitesse (TV ou S) fonctionne à l’inverse. C’est vous qui choisissez la vitesse d’obturation, et l’appareil ajuste l’ouverture en conséquence. Ce mode est très pratique pour figer un mouvement rapide, comme le vol d’un oiseau, ou au contraire pour introduire un flou de mouvement contrôlé et donner une sensation de dynamisme à l’image.

Enfin, le mode manuel (M) permet de contrôler l’ensemble des paramètres : ouverture, vitesse et ISO. Cela demande plus d’anticipation, mais offre une liberté totale sur le rendu final. Je l’utilise notamment en affût, lorsque la lumière est stable, ou dans des situations complexes où la mesure automatique pourrait se tromper, par exemple en contre-jour ou dans des environnements très contrastés.

En fonction du type de scène, de la lumière et du comportement de l’animal, le choix du mode d’exposition peut vraiment faire la différence. L’important est de comprendre ce que chaque mode vous permet de contrôler, et de choisir celui qui vous aide le mieux à raconter ce que vous voyez.

L'histogramme permet de contrôler si votre photo est bien exposé.

Peut importe le mode choisis,

si je veux une image plus sombre ou plus claire,

je joue avec la molette de compensation d’exposition (EV).

Une fois que vous maîtriserez l’art de l’exposition, vous pourrez commencer à être créatif en jouant avec la lumière. Expérimentez les contre-jour, faites ressortir des silhouettes en sous-exposant, ou créez des effets high key en sur-exposant. N’hésitez pas à réaliser plusieurs versions de votre image en faisant varier certains réglages pour vous familiariser avec ce processus créatif.

5 - ORGANISER TU SERAS

Le dernier conseil pour faire de belles photos d’animaux est de savoir gérer et traiter ses photos sur l’ordinateur. En organisant et en traitant efficacement vos images, vous maximisez leur potentiel et créez des photos qui feront forte impression. Vous pourrez ainsi corriger quelques défauts ou leur donner un style particulier. Pour ma part, en photo animalière, il est essentiel de ne pas trop en faire afin de rester fidèle à la réalité.

Le traitement numérique des images via un logiciel

fait partie intégrante du flux de travail du photographe aujourd’hui. Vous auriez tort de vous en priver !

Un des outils les plus adaptés à la gestion et au traitement de vos images est Adobe Lightroom. Grâce à cet outil, je gère tout mon workflow : de l’importation, du tri, de la sélection, du traitement à l’exportation. Il est simple à utiliser et évolue constamment pour répondre aux besoins des photographes. De nombreux livres et tutoriels sont disponibles en ligne pour apprendre à l’utiliser. Ce n’est pas très compliqué, mais cela demande un peu de pratique pour acquérir des automatismes.

Il est important de bien trier vos photos et de les organiser de manière efficace pour les retrouver facilement. Pour ma part, je classe mes images par lieu de prise de vue. Soyez exigeant dans la sélection : inutile de conserver des photos mal cadrées, floues ou des clichés en série. Sur Lightroom, j’utilise le raccourci X pour exclure les images indésirables et je mets des étoiles aux images qui se démarquent en première lecture. Une fois ce premier tri effectué, supprimez les clichés superflus.

https://www.adobe.com/fr/products/photoshop-lightroom.html

Ensuite, vient le moment du traitement des images. Pour moi, la première étape est de vérifier le cadrage : parfois, j’ai besoin de redresser l’horizon ou de recadrer légèrement selon ce que je souhaite mettre en avant. Vous pouvez alors jouer avec les différents curseurs pour ajuster l’exposition, les couleurs et donner à l’image le rendu souhaité. Comme je l’ai dit, en photo animalière, il ne faut pas trop en faire et rester naturel. Le traitement est important car il révèle l’image. Lorsque je prends une photo, je m’efforce de capturer le maximum d’informations, c’est pourquoi je privilégie le format natif RAW. Même si l’image peut paraître fade, j’ai toute la matière nécessaire pour la sublimer et retranscrire l’ambiance du moment.

L’idée n’est pas de faire ici un tutoriel sur le traitement d’image, mais simplement de montrer qu’il n’y a aucune honte à améliorer ses clichés. C’est même fortement conseillé si vous voulez créer des images de qualité. Cela peut demander des efforts au début, mais avec le temps, cela deviendra automatique et vous trouverez votre propre style.

Enfin, n’oubliez pas de sauvegarder régulièrement vos images et de les stocker en plusieurs endroits pour éviter toute perte de données. Ce serait dommage de perdre toutes vos photos de plusieurs années sans copie de sauvegarde. Les disques durs de grandes capacités sont aujourd’hui assez abordables, alors faites-le avant qu’il ne soit trop tard.

Le mot de la fin…

En conclusion, j’espère que les 5 conseils présentés dans cet article vous aideront à créer des photos d’animaux incroyables, capables de capturer la beauté et la personnalité de vos sujets. De la qualité de l’image à la connaissance de vos sujets, en passant par la gestion et le traitement de vos photos, ces conseils vous permettront de créer des images authentiques et puissantes qui, je l’espère, seront appréciées par votre public.

N’oubliez pas que la photographie animalière est une question de pratique, d’expérience et de patience. Utilisez ces conseils comme guide pour vous améliorer, et n’ayez pas peur de tester de nouvelles techniques pour découvrir ce qui fonctionne le mieux pour vous. Cet article est un point de départ pour votre voyage photographique, et il y a encore tant à apprendre et à explorer. Alors, prenez votre appareil photo et partez à la découverte de la magnifique diversité de la faune sauvage.

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Maxime Aliaga

Canon Europe Ambassador
ILCP Associate Fellow
Leofoto Ambassador

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